L’observation

Maria Montessori : « L’observation de l’enfant par l’adulte concourt en outre au développement des capacités d’attention de l’enfant lui-même ».

En tant qu’adultes, nous faisons partie de l’environnement de l’enfant.

Tout comme n’importe quel autre élément, l’enfant absorbe notre comportement.

Une attitude observatrice, attentive, concentrée de notre part contribuera à la construction de sa propre capacité d’observation, d’attention, de concentration.

Par ailleurs, l’observation nous permet d’avoir une connaissance plus fine des besoins de l’enfant à une période donnée.

Il est toujours utile de prendre quelques minutes pour prendre du recul sur ce qui se passe dans notre environnement et voir comment évolue chaque enfant à ce moment-là mais également pour mieux savoir réagir à une situation problématique.

Toutefois, afin d’analyser plus efficacement les attraits de l’enfant, ses relations avec les autres, ses réserves, etc, une observation plus fine s’avère essentielle.

Il est important alors de se poser trente minutes, une heure, ou davantage, selon nos disponibilités, avec un objectif d’observation précis : l’autonomie de l’enfant, sa concentration, son développement social, sa motricité, etc. La prise de notes facilitera l’analyse ultérieure. Cette prise de notes reste factuelle, sans jugement de valeur ni dans un sens ni dans l’autre. L’analyse vient a posteriori car c’est en relisant l’ensemble des notes qu’un schéma plus clair pourra être observé et qu’un début de réponse à notre objectif d’observation pourra être trouvé.

Nous sommes souvent emportés par le rythme soutenu de la journée, qu’il s’agisse de la maison ou de l’école, et il est difficile d’appuyer sur le bouton stop et de prendre un moment pour observer. Mais les bénéfices sont indéniables. Alors, prenons le temps d’observer.

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L’envie

L’envie est au cœur même de la pédagogie Montessori : l’envie de grandir, d’apprendre, d’explorer. Cette envie est propre à chacun et ne peut être imposée par une autre personne. Elle est présente chez chaque enfant. Elle est nourrie par un environnement qui propose un large choix de sujets d’émerveillement.

En tant qu’éducateurs Montessori, nous nous efforçons d’entretenir ou d’éveiller cette envie, sans système de punition ou de récompense lié aux « résultats ».

En revanche, l’envie de l’enfant peut facilement être étouffée par :

– l’évaluation de ses performances par l’adulte (l’enfant n’agit plus pour lui-même, mais pour plaire),

– la stimulation par la récompense, ou pire par la menace d’une sanction,

– le non respect du rythme propre à chaque enfant.

La société dans laquelle nous vivons diffère de celle que Maria Montessori a connue. Il est de plus en plus difficile d’émerveiller les enfants qui ont déjà souvent tout ce qu’ils désirent à la maison et qui sont parfois stimulés de manière excessive par leur environnement.

Les enfants recherchent alors à l’école autre chose que l’apprentissage : le rapport à l’autre, les interactions et l’amusement. Les activités deviennent secondaires pour certains.

Les plus jeunes sont en général plus réceptifs et plus actifs que les plus âgés, même si cela dépend encore beaucoup de leur capacité à être autonome.

Tous ces aspects rendent notre tâche différemment compliquée.

En effet, même si les besoins intrinsèques des enfants n’ont pas changé, leur environnement, lui, a été transformé. Il est plus riche, plus diversifié, et surtout le rythme qui leur est imposé est plus rapide, plus instantané. La répétition, l’envie de persévérer pour atteindre un objectif, la notion d’apprentissage par l’investissement deviennent désuètes.

L’envie reste sans aucun doute le meilleur moteur de l’apprentissage. Encore faut-il que cette envie ne vise pas uniquement une satisfaction immédiate. Notre rôle devient donc de montrer à l’enfant que son implication dans la réalisation d’un objectif est aussi la promesse d’une satisfaction plus importante, autre moteur indiscutable de l’apprentissage.

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Les Dys version « C’est pas sorcier »

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Merci

Quelques-uns des achats que nous avons pu réaliser grâce à vos dons.

Merci !

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Film d’animation sur les vertus de la persévérance dans la poursuite des rêves

Très touchant.

À visionner à partir d’un certain âge et/ou avec un accompagnement adulte afin de discuter du message transmis par le film.

https://animationland.fr/un-magnifique-film-danimation-sur-les-vertus-de-la-perseverance-dans-la-poursuite-des-reves-2/?fbclid=IwAR3ICp8LzJgUFQOCT1y8C-tthi7jkx9J_ncnFRI-KIx0Mp9Ib6Gnzg-zL6A

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Le jeu d’analyse des sons

Le jeu d’analyse des sons fait partie du matériel de langage et permet à l’enfant de se familiariser avec les différents phonèmes qui composent les mots afin qu’il se prépare à l’écriture et à la lecture.

L’activité proposée dans les ambiances Montessori consiste à poser sur la table deux ou trois objets et à demander à l’enfant de retrouver l’objet dont le nom commence par tel ou tel son : « Je vois sur la table un objet dont le nom commence par le son a » puis quand l’enfant est à l’aise :  « Je vois sur la table un objet dont le nom se termine par le son… » puis « Je vois sur la table un objet dont le nom se termine par le son… ».

Dans un deuxième temps, nous demandons à l’enfant de trouver un objet dans l’ambiance qui commence par tel son, ou qui contient tel son, ou qui se termine par tel son. Dans un troisième temps, nous pouvons lui demander de penser à des objets sans support visuel.

Voici quelques activités que les parents peuvent proposer à la maison aux enfants en pleine période sensible du langage, avides pour certains de reproduire à la maison ce qu’ils font à l’école. Ces activités peuvent également trouver leur place auprès des enfants non scolarisés ou auprès de ceux qui ont besoin de davantage de pratique. La règle n°1 : suivre l’envie de l’enfant, sans obligation ni pression.

Au cours d’une promenade dans la nature, pendant les courses au supermarché, dans une pièce de la maison, etc. :

– « Devine ce que je vois et qui commence par le son… ».

– « Trouvons quelque chose qui commence par le son… ».

– « Choisis un son et cherchons ensemble ».

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Les ateliers du samedi matin

Les ateliers du samedi matin reprennent.

Ils sont destinés aux enfants entre 3 et 6 ans, scolarisés dans notre école ou dans une autre école, ou bien pratiquant l’instruction en famille.

Ils ont lieu un samedi sur deux, de 10h30 à 11h30.

Pour davantage d’informations, n’hésitez pas à consulter l’onglet « ateliers extrascolaires (enfants) » et si vous êtes intéressés, nous vous remercions d’envoyer un mail à : infatigablesexplorateurs@gmail.com.

Il reste des places !

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La danse des grenouilles :)

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La période sensible du développement social

Pour l’enfant de 3 à 6 ans, c’est la période de « l’embryon social », selon les termes de Maria Montessori. C’est une période de construction. L’enfant apprend à trouver sa place au milieu de ses pairs.

Du corps aux mots, des réactions corporelles à la formulation des ressentis, c’est l’entrée dans l’humanité.

À 3 ans, l’enfant a construit son identité : il est « je ».

De 3 à 6 ans, c’est le passage au « nous ».

Le rôle de l’adulte, et de l’environnement de manière générale, est celui du porteur de règles (ne pas fermer les yeux et toujours rappeler la règle même si la transgression est autorisée). Le vivre ensemble s’accompagne obligatoirement de règles qui permettent à chacun d’expérimenter sa liberté dans le respect de celle des autres et de l’environnement dans lequel il évolue. À 6 ans, l’enfant devient lui-même porteur de ces règles.

Le rôle de l’adulte est également de sensibiliser l’enfant aux différents codes qui régissent le groupe, qui sont établis par la culture, la société dans laquelle il vit (compter, écrire, aussi bien que saluer, manger etc.)

D’une certaine façon, il s’agit pour lui de renoncer à une part de liberté pour faire une place à « l’autre ».

De 6 à 12 ans, l’enfant développe sa conscience sociale (il a besoin de vivre en groupe, avec ses pairs) et sa conscience morale (il éprouve son sens de la justice et se pose les grandes questions philosophiques). Il ne s’agit plus seulement de faire une place à l’autre, mais de le comprendre, de l’accepter et de trouver des solutions pour vivre ensemble de manière pacifique.

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La période sensible du développement sensoriel

Le développement sensoriel a pour finalité la connaissance du monde et la construction de l’intelligence : « Rien n’est dans l’entendement qui ne soit passé par les sens » (John Locke).

L’enfant appréhende le monde de manière sensorielle, c’est son point de contact entre l’environnement externe et le monde interne (par les perceptions, de l’extérieur vers l’intérieur ; par les sensations, qu’il ressent de l’intérieur), le seul moyen de communication avant que la pensée ne soit vraiment construite.

Tout comme le mouvement, les sens sont donc au service de l’intelligence, ils participent à sa construction puis la nourrissent.

À 3 ans, l’enfant a une connaissance du monde forgée, acquise par les sens.

Il va différencier qui il est et identifier le monde comme différent de lui : notre rôle est de lui offrir la possibilité de nommer le monde.

Après 3 ans, notre rôle consiste à raffiner les perceptions emmagasinées jusque-là par l’enfant et à l’aider à les organiser pour une meilleure appréhension de ce qui l’entoure, une meilleure adaptation au monde dans lequel il vit.

Cette organisation va lui permettre de mettre les objets en relation les uns avec les autres, en relation de couleur, de poids, d’odeur, etc. pour construire l’intelligence cognitive et formelle : « Les sens sont les organes de préhension des images du monde, nécessaires à l’intelligence » (Maria Montessori).

L’objectif est de donner à l’enfant l’opportunité de nommer les qualités, les nuances du monde ainsi que de ses propres perceptions, afin qu’il puisse situer le monde et se situer de plus en plus finement.

C’est l’opportunité que le matériel conçu par Maria Montessori se propose d’offrir.

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