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Cet argent a différents objectifs : le plus important, permettre de continuer à faire vivre l’école. Nous n’avons aucun soutien financier. Seuls les frais de scolarité payés par les parents financent le fonctionnement de l’école (le paiement de l’électricité, du chauffage, du loyer, du salaire de l’éducatrice). Nous avons opté pour des frais variables en fonction des revenus des parents, avec une base bien en-dessous de ce qui est pratiqué dans la plupart des écoles Montessori. Ce choix a le grand inconvénient de rendre la survie de l’école très fragile. Nous sollicitons donc le soutien de tous ceux qui souhaitent qu’une autre pédagogie soit accessible dans notre région.

Chacun selon ses moyens. Les petits dons sont aussi importants que les grands. A côté des dépenses mensuelles de fonctionnement, nous avons toujours besoin d’activités supplémentaires ou bien d’activités à remplacer (usure, casse). Nous avons également besoin de financer toutes les petites fournitures du quotidien.

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Nos dernières réalisations

L’automne par les Apprentis Explorateurs et les Explorateurs

Les sapins de Noël par les Infatigables

Façon Henri Matisse par les Infatigables

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La leçon en 3 temps

Maria Montessori a emprunté à Edouard Séguin la leçon en 3 temps qu’il avait introduite avec les enfants déficients pour apporter le vocabulaire précis des qualités à évaluer.

1er temps : le temps de la nomination.

Il s’agit de nommer la qualité de deux objets, leur paramètre sensoriel, d’associer un mot avec une perception sensorielle (comme la perception visuelle avec « c’est épais », « c’est fin » pour les emboîtements cylindriques).

Pour permettre à l’enfant de s’en imprégner, il sera nécessaire de répéter plusieurs fois la qualité et la faire répéter à l’enfant, tout en changeant les deux objets de place.

2ème temps : le temps de la reconnaissance de la qualité de l’objet par l’enfant.

Il s’agit de demander à l’enfant de montrer le paramètre sensoriel (par exemple : « Montre-moi « épais » ou « Est ce que tu peux remettre dans sa cavité « épais » ? » ou encore « Est-ce que tu peux sortir épais ? »).

Si l’enfant présente des difficultés au cours de cette deuxième étape, il est inutile de passer à la suivante, la leçon pourra être reprise ultérieurement.

3ème temps : le temps d’identification de la qualité de l’objet

Il s’agit de demander une seule fois « Qu’est ce c’est … ? »

La leçon en trois temps est proposée pour les concepts « simples » mais également pour les comparatifs (« celui-ci est plus grand que celui-là » ; « montre-moi celui qui est plus grand que celui-là » ; « comment est celui-ci par rapport à celui-là ») et les superlatifs.

La leçon en trois temps est en quelque sorte une leçon de socialisation puisqu’elle propose à l’enfant d’accepter les codes communs de son groupe.

Si l’enfant se trompe à ce niveau, et ne s’en aperçoit pas, abréger la leçon en donnant le concept exact, puis reprendre la leçon en trois temps une autre fois, en insistant sur le premier temps.

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La leçon

La leçon est un appel à l’attention : c’est la présentation d’un objet dont la maîtresse explique l’usage, et dont elle donne le nom. L’objet, s’il correspond aux besoins intérieurs de l’enfant et s’il représente le moyen de le satisfaire, l’entraîne dans une activité prolongée, parce qu’après s’en être emparé, il s’en sert en répétant un exercice.

Les mots ne sont pas toujours nécessaires : souvent, il est suffisant de montrer simplement comment on se sert de l’objet. Mais quant il faut parler et initier l’enfant à l’usage des différents matériels, la caractéristique de cette leçon, c’est la brièveté ; sa perfection réside dans la recherche du « minimum nécessaire et suffisant » […]

Une leçon deviendra d’autant plus parfaite qu’elle comptera le minimum de mots ; il faut apporter un soin spécial pour préparer la leçon, compter et choisir les mots qui devront être prononcés.

Il faut aussi qu’elle soit simple et dépouillée de tout ce qui n’est pas la stricte vérité. Que la maîtresse ne se répande pas en de vaines paroles, c’est la première qualité ; la seconde est un dérivé de la première : chaque mot compte et doit exprimer la vérité.

La troisième qualité de la leçon, c’est son objectivité ; il faut que la personnalité de la maîtresse disparaisse, et que seul, l’objet sur lequel elle veut attirer l’attention de l’enfant reste en évidence.[..]

La maîtresse observera alors si l’enfant s’intéresse à l’objet présenté, comment il s’y intéresse, pendant combien de temps etc. ; et elle aura soin de ne jamais oublier de suivre celui qui n’a pas semblé s’intéresser à sa proposition. Si donc la leçon préparée dans sa brièveté, sa simplicité et sa vérité n’est pas comprise par lui, la maîtresse doit en tirer deux avertissements : 1° ne pas insister en répétant la leçon ; 2° ne pas faire comprendre à l’enfant qu’il s’est trompé ou qu’il n’a pas compris ; car cela risquerait d’arrêter – pour longtemps – cette mystérieuse impulsion à agir qui est à la base de tout progrès ». (Maria Montessori, Pédagogie scientifique tome 1).

Cette façon d’aborder le matériel proposé par Maria Montessori et les concepts et compétences qu’il permet aux enfants d’acquérir, est en lien direct avec l’esprit absorbant des jeunes enfants (0-6 ans). Cette manière de comprendre leur environnement précède l’analyse plus intellectuelle qui commence à se développer à la fin de la période et qui sera à la base des apprentissages de la période suivante (6-12 ans).

Il y a quelque chose de l’ordre de la méditation pendant une « présentation » du matériel entre l’éducatrice aux gestes lents et silencieux et l’enfant au regard attentif voire absorbé.

Je peux toutefois remarquer chez des enfants qui n’ont pas suivi le début de leur scolarité dans une école Montessori, qu’ils sont en attente d’explications et ce, davantage encore lorsqu’ils sont plus âgés.

Il convient alors à mon sens de moduler les « présentations » de matériel en fonction de l’historique des enfants qui sont accueillis et de les amener progressivement vers une démarche différente, plus silencieuse et axée sur la manipulation.

La formation scientifique de Maria Montessori influe, pour ma part, sur sa psycho-pédagogie. Finalement, passer par le matériel et la manipulation, c’est comme appliquer la démarche scientifique de base : observation, expérimentation, déduction.

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Quelques réalisations d’enfants depuis la rentrée

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Portes ouvertes

Nous organisons une matinée portes ouvertes samedi 16 novembre, de 9h30 à 11h30.

N’hésitez pas à venir nous rencontrer pour échanger sur le fonctionnement de l’école et l’application de la pédagogie Montessori.

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Qualités fondamentales communes à tout ce qui entoure l’enfant dans l’ambiance éducative (partie 2)

4. Possibilités d’auto-activités. Il faut que le matériel de développement se prêteà l’activité de l’enfant. La possibilité de maintenir avec intérêt son attention ne dépend pas tant de « la qualité » contenue dans les objets, que des possibilités d’activité qu’ils offrent.

Pour rendre un travail intéressant, il ne suffit pas qu’il soit intéressant en soi : il faut qu’il se prête à l’activité motrice de l’enfant. Il faut donc de petits objets à déplacer ; et c’est, plus que les objets eux-mêmes, la main de l’enfant qui le garde actif, qui lui fait faire et défaire, déplacer et replacer tant de fois de suite les objets, prolongeant l’occupation. Un très beau jouet, une vision attrayante, un récit stupéfiant, peuvent naturellement éveiller l’intérêt ; mais si l’enfant n’a qu’à « regarder », à « écouter », ou à « toucher » un objet immobile, l’intérêt sera superficiel et passager ; il faut donc que le milieu soit entièrement combiné pour se prêter à l’activité enfantine ; s’il n’était que beau, cela n’intéresserait l’enfant qu’un jour ; mais chaque objet pouvant être pris, manié et remis en place, l’attrait est inépuisable.

5. Les limites. Voici un principe général pour tous les « moyens matériels » construits en vue d’éduquer ; pour être, jusqu’à présent, assez peu compris, il est pourtant du plus haut intérêt pédagogique ; le matériel doit être « limité » en quantité. Une fois constaté, cela devient logique et clair : l’enfant normal n’a pas de « stimulants qui le réveillent », qui « le mettent en rapport avec son milieu réel ». Il est éveillé, et ses rapports avec son milieu sont innombrables et continuels. Il a besoin, par contre, d’ordonner le chaos qui s’est formé dans sa conscience à cause de la multitude des sensations que lui a apportées le monde. Il n’est pas un « dormeur » dans la vie, comme l’enfant déficient, mais un « hardi explorateur dans ce monde, neuf pour lui » ; en sa qualité d’explorateur, ce dont il a besoin, c’est un chemin qui le conduise à son but, et lui épargne les déviations fatigantes qui entravent l’avance. Alors, il « s’attaque passionnément » à ces objets limités et directs qui ordonnent son chaos, et qui, en même temps que l’ordre, apportent la clarté à son esprit d’explorateur.

Nous nous sommes tous trompés en croyant que l’enfant « riche en jouets », « riche en aide » devrait être plus développé. La multitude désordonnées d’objets aggrave, au contraire, l’état de son âme en semant un nouveau chaos ; elle l’opprime en le décourageant.

Les secours qui aident l’enfant à ordonner son esprit et à lui faciliter la compréhension des choses innombrables qui l’entourent, doivent être limités au minimum nécessaire à épargner ses forces, et à le faire avancer avec sécurité sur le chemin difficile du développement.

Le caractère limité du matériel soutient considérablement le développement social. Un enfant qui veut utiliser le même matériel qu’un autre aura plusieurs options devant lui, afin d’éviter une grande frustration et parfois des gestes brusques. Il apprendra à argumenter pour mettre en avant son besoin. Il apprendra à patienter. Il apprendra à partager lorsque cela est possible. Nous sommes toujours dans une pédagogie de l’indirect et chaque caractéristique de l’ambiance a un objectif précis pour soutenir le développement de l’enfant.

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Qualités fondamentales communes à tout ce qui entoure l’enfant dans l’ambiance éducative (partie 1)

1. Isolement d’une qualité dans le matériel […]

2. Le contrôle de l’erreur. Il faut que le matériel offert à l’enfant contienne en soit le « contrôle de l’erreur » ; par exemple, dans les emboîtements solides, les socles de bois où sont ménagées des cavités cylindriques de hauteurs et de diamètres gradués, doivent contenir exactement des cylindres de bois gradués exactement comme les cavités. Il n’est donc pas possible de replacer tous les cylindres si une erreur a été commise, puisqu’il en resterait un qui ne trouverait plus sa place : il dénoncerait l’erreur.

C’est précisément ce qui se passé pour une boutonnière quand on s’est trompé, car le bouton oublié se révèle à la fin de l’exercice par une boutonnière vide. Dans d’autres pièces du matériel comme dans les trois séries de cylindres sans emboîtements, la grandeur, la couleur, etc des objets et l’expérience acquise par l’enfant à constater les erreurs, les rendent évidentes.

Le contrôle matériel de l’erreur amène l’enfant à accompagner ses exercices d’un raisonnement ; son sens critique et son attention sont toujours plus tendus vers l’exactitude, avec un affinement qui lui permet de distinguer les différences les plus infimes ; la conscience de l’enfant est ainsi préparée à contrôler ses erreurs, même quand ce ne sont plus des erreurs matérielles.

Tout dans le milieu, et pas seulement les objets destinés à l’éducation sensorielle et à la culture, est préparé de façon à faciliter ce contrôle. Les objets, du mobilier au matériel de développement, sont tous dénonciateurs ; on ne peut fuir leur voix de surveillance.

Les couleurs claires et la lumière dénoncent les taches ; la légèreté des meubles dénonce les gestes brusques et encore imparfaits qui les laissent tomber ou qui les traînent bruyamment. Tout l’entourage se comporte comme un éducateur sévère, une sentinelle en alerte, et chaque enfant est sensible à cette surveillance.

3. L’esthétique. Il faut que les objets offerts aux enfants soient attrayants. Il faut soigner tout autour d’eux la couleur, le brillant, l’harmonie des formes, et pas seulement dans le matériel sensoriel ; tout ce qui les entoure doit être conçu en vue de les attirer.

« Sers-toi de moi avec soin » semble dire chaque petite table claire ; « ne me laisse pas oisif » semble dire chaque petit manche peint ; « viens ici plonger tes mains » semblent dire les lavabos bien propres, garnis de leur savon et de leurs brosses à ongles.

Et les métiers à lacer et à boutonner, avec leurs boutons argentés cousus sur les étoffes vertes, les cubes roses, les tablettes de 63 nuances graduées ou les lettres de couleur de l’alphabet, rangées chacune dans son compartiment, sont autant d’invitations.

Et l’enfant obéit à l’objet qui correspond à son plus grand besoin d’activité du moment. Aussi bien dans un champ, les pétales de fleurs appellent-ils les insectes de toutes leurs couleurs et de tous leurs parfums, mais l’insecte choisit, lui aussi, la fleur qui lui convient.

Pédagogie scientifique tome 1, Maria Montessori.

L’environnement est sans conteste au coeur de la pédagogie Montessori. En effet, les caractéristiques propres au matériel, support des activités, se retrouvent également dans l’ensemble du mobilier, de l’organisation, de la décoration d’une « ambiance Montessori ».

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Nos pochoirs du printemps

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Isolement d’une qualité unique dans le matériel sensoriel

Comment devrons-nous procéder pour que la série d’objets mette en évidence une seule qualité ? Il faut en isoler une seule. La difficulté grandit avec les séries et les gradations : il faut donc préparer des objets identiques en tout, sauf pour une qualité qui varie.

Si nous voulons préparer des objets qui servent à faire distinguer, par exemple, les couleurs, il faut les construire de la même substance – formes et dimensions – et ne les faire différer que par la couleur. Si nous voulons préparer des objets dont le but est de faire observer les tons de la gamme musicale, il faut que ces objets soient parfaitement semblables en apparence comme, par exemple, les clochettes dont nous nous servons dans notre système : elles ont même forme et même dimension, et s’appuient toutes sur un socle identique, mais, en les frappant d’un petit marteau, elles donnent des sons différents ; c’est l’unique différence perceptible aux sens.

Les petits jouets musicaux, faits de tubes disposés en tuyaux d’orgues, ne se prêtent pas à un véritable exercice du sens musical destiné à différencier « les sons », car l’œil peut aider à les distinguer, guidé par les dimensions différentes, alors que l’oreille doit être seul récepteur et seul juge.

Du point de vue psychologique, on a remarqué que, pour mieux révéler la qualité particulière, il faut, autant que possible, isoler les sens : une impression tactile est plus claire s’il s’agit d’un objet qui n’est pas conducteur de la chaleur, c’est-à-dire qu’il n’apporte pas en même temps des impressions de température ; et l’impression sera d’autant plus perceptible si le sujet se trouve dans un endroit obscur et silencieux où il ne peut recevoir d’impressions visuelles ni auditives qui troublent ses impressions tactiles.

Le procédé d’isolement peut donc être double : isoler le sujet des autres impressions du milieu, et graduer le matériel selon une seule qualité.

Cette précision, qui est comme la limite de la perfection vers laquelle il faut tendre, rend possible un travail d’analyse intérieure et extérieure propre à ordonner l’esprit de l’enfant.

Le petit enfant qui, par sa nature, est un explorateur passionné du milieu, parce qu’il n’a encore eu ni le temps ni le moyen d’en faire une connaissance exacte, souvent, « ferme les yeux », ou se les bande pour se soustraire à la lumière quand il explore les formes avec les mains ; ou volontiers, il accepte l’obscurité pour arriver à percevoir les bruits les plus fins. (Maria Montessori, Pédagogie Scientifique, tome 1)

J’ajoute que pour les plus jeunes enfants, il est parfois difficile de se soustraire à la perception visuelle (fermer les yeux ou mettre un bandeau), ce qui n’est plus le cas avec le temps.

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Nos personnages à la Klimt

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