L’apprentissage indirect

Une des bases de la pédagogie Montessori est l’apprentissage indirect. C’est d’autant plus parlant dans l’ambiance des 3-6 ans.

En utilisant le matériel de transvaser des graines (avec la cuiller) ou celui de nettoyer un miroir (avec le coton-tige), l’enfant acquiert petit à petit la position de la pince à trois doigts indispensable pour la tenue du crayon.

Avec l’activité de nettoyer la table et l’utilisation de la brosse circulaire de gauche à droite, il exerce le mouvement du poignet et la latéralisation dont il aura besoin pour écrire.

Toucher les formes géométriques et utiliser les formes à dessin ont également cet objectif.

Par le biais du matériel de presser une éponge, il fortifie les muscles de ses doigts, ce qui lui permettra d’utiliser son crayon avec la tonicité nécessaire à l’écriture.

Ainsi, l’enfant s’exerce à écrire via des activités qui n’ont, a priori, rien à voir avec l’écriture.

De la même façon, plier du tissu donne à l’enfant un premier aperçu des formes géométriques et de leur équivalence (comme plier du papier).

Les activités sensorielles du cube du binôme, du cube du trinôme ou de la table de Pythagore mettent l’enfant en relation avec des formules mathématiques qu’il abordera bien plus tard, mais qu’il aura déjà intégrées concrètement.

Aller chercher son activité sur une étagère, porter une chaise, dérouler un tapis, se déplacer dans la pièce en évitant de déranger les autres enfants sont autant de manières de travailler sa relation au corps et de perfectionner sa motricité globale.

De manière générale, le matériel de vie pratique prépare à l’écriture et au perfectionnement de la motricité globale et fine ; et le matériel sensoriel au raisonnement mathématique.

Il y aurait bien d’autres exemples, mais voilà en résumé ce qu’est l’apprentissage indirect.

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