Le développement sensoriel a pour finalité la connaissance du monde et la construction de l’intelligence : « Rien n’est dans l’entendement qui ne soit passé par les sens » (John Locke).
L’enfant appréhende le monde de manière sensorielle, c’est son point de contact entre l’environnement externe et le monde interne (par les perceptions, de l’extérieur vers l’intérieur ; par les sensations, qu’il ressent de l’intérieur), le seul moyen de communication avant que la pensée ne soit vraiment construite.
Tout comme le mouvement, les sens sont donc au service de l’intelligence, ils participent à sa construction puis la nourrissent.
À 3 ans, l’enfant a une connaissance du monde forgée, acquise par les sens.
Il va différencier qui il est et identifier le monde comme différent de lui : notre rôle est de lui offrir la possibilité de nommer le monde.
Après 3 ans, notre rôle consiste à raffiner les perceptions emmagasinées jusque-là par l’enfant et à l’aider à les organiser pour une meilleure appréhension de ce qui l’entoure, une meilleure adaptation au monde dans lequel il vit.
Cette organisation va lui permettre de mettre les objets en relation les uns avec les autres, en relation de couleur, de poids, d’odeur, etc. pour construire l’intelligence cognitive et formelle : « Les sens sont les organes de préhension des images du monde, nécessaires à l’intelligence » (Maria Montessori).
L’objectif est de donner à l’enfant l’opportunité de nommer les qualités, les nuances du monde ainsi que de ses propres perceptions, afin qu’il puisse situer le monde et se situer de plus en plus finement.
C’est l’opportunité que le matériel conçu par Maria Montessori se propose d’offrir.