La leçon en 3 temps

Maria Montessori a emprunté à Edouard Séguin la leçon en 3 temps qu’il avait introduite avec les enfants déficients pour apporter le vocabulaire précis des qualités à évaluer.

1er temps : le temps de la nomination.

Il s’agit de nommer la qualité de deux objets, leur paramètre sensoriel, d’associer un mot avec une perception sensorielle (comme la perception visuelle avec « c’est épais », « c’est fin » pour les emboîtements cylindriques).

Pour permettre à l’enfant de s’en imprégner, il sera nécessaire de répéter plusieurs fois la qualité et la faire répéter à l’enfant, tout en changeant les deux objets de place.

2ème temps : le temps de la reconnaissance de la qualité de l’objet par l’enfant.

Il s’agit de demander à l’enfant de montrer le paramètre sensoriel (par exemple : « Montre-moi « épais » ou « Est ce que tu peux remettre dans sa cavité « épais » ? » ou encore « Est-ce que tu peux sortir épais ? »).

Si l’enfant présente des difficultés au cours de cette deuxième étape, il est inutile de passer à la suivante, la leçon pourra être reprise ultérieurement.

3ème temps : le temps d’identification de la qualité de l’objet

Il s’agit de demander une seule fois « Qu’est ce c’est … ? »

La leçon en trois temps est proposée pour les concepts « simples » mais également pour les comparatifs (« celui-ci est plus grand que celui-là » ; « montre-moi celui qui est plus grand que celui-là » ; « comment est celui-ci par rapport à celui-là ») et les superlatifs.

La leçon en trois temps est en quelque sorte une leçon de socialisation puisqu’elle propose à l’enfant d’accepter les codes communs de son groupe.

Si l’enfant se trompe à ce niveau, et ne s’en aperçoit pas, abréger la leçon en donnant le concept exact, puis reprendre la leçon en trois temps une autre fois, en insistant sur le premier temps.

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