Dans les écoles Montessori, l’apprentissage passe par l’autonomie. Mais l’autonomie ne va pas de soi.
L’autonomie découle de la volonté de faire par soi-même et cette volonté découle de la confiance en soi et en son environnement. Cette confiance est elle-même alimentée par l’autonomie. Tout est imbriqué.
Que propose la pédagogie Montessori ?
Mettre à disposition de l’enfant des activités qu’il pourra choisir tout seul et manipuler tout seul mais surtout présenter au préalable ces activités afin de rassurer l’enfant et de créer un lien, un pont entre l’activité et lui, sans pression, en acceptant l’erreur.
Lorsque l’enfant aura compris qu’il n’a pas de crainte à avoir à expérimenter, il pourra se lancer dans la manipulation.
L’étape suivante pour lui est la répétition. Les compétences et les connaissances que nous proposons à l’enfant d’acquérir sont portées par des activités diverses afin qu’il puisse répéter ses manipulations et ses réflexions sur des supports différents.
Cette répétition nécessite toutefois la volonté de recommencer, de surmonter ses difficultés et donc la compréhension que l’effort à fournir débouche sur une plus grande satisfaction.
Notre objectif n’est pas de forcer les enfants à apprendre. C’est de leur montrer que connaître ou être capable de faire quelque chose ouvre la porte à une autre connaissance ou à une autre compétence.
C’est le chemin vers l’épanouissement intellectuel.
Certains enfants restent réfractaires à cet effort et n’envisagent le plaisir d’apprendre qu’à travers la facilité et l’immédiateté. On peut se demander si la pédagogie Montessori est alors adaptée à ces enfants.
J’ai tendance à penser que la base de cette pédagogie est de s’adapter aux enfants. Certains ont peut-être davantage besoin de temps et d’un cadre plus dirigiste et donc plus rassurant. À nous de nous adapter dans la mesure de nos possibilités, du temps qui nous est imparti et des contraintes institutionnelles qui pèsent aussi bien sur les familles que sur les écoles alternatives.